Stefania Gori
Accrocher, la manualité transmise de génération en génération
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Cette icône identifie les lieux racontés dans Paysages narratifs
Celle-ci, les territoires compris dans Paysages du bien-être
Laissez-vous surprendre par ce symbole, il vous montrera des panoramas magnifiques à 360 degrés
À ces latitudes, il peut arriver de rencontrer une personnalité connue qui se promène, prend son café ou joue aux cartes au bar. À San Casciano, comme à Celle ou Palazzone, ce n’est pas exceptionnel : ils ont tous en commun l’humanité et le style de vie. C’est la contradiction de ce lieu qui unit des thermes luxueux, une restauration et des établissements d’hébergement d'un niveau élevé à la vie simple des petits bourgs de campagne. Ainsi, il est possible d'assister à une initiative avec un journaliste, un homme politique ou un acteur, ou aux fêtes du village liées aux traditions locales : les pici, le ciaffagnone, et les incontournables huile d’olive et vin. Différents niveaux se rencontrent et les différences sociales s'annulent. On peut voir le médecin du village enseigner à faire les pici à l'auxiliaire de vie immigrée, ou bien l’ancien qui devient ami avec un personnage télévisuel. L’amitié et la solidarité prédominent dans ces petits bourgs. Récemment, une coopérative de communauté a misé sur le travail de la laine des moutons locaux, pour en faire des tissus. Tout en essayant de retenir les jeunes, en créant des postes de travail, le lieu est également fréquenté par une foule d'intellectuels et d’entrepreneurs : de Bulgari à Castellitto, de Veltroni à la Mazzantini. Rien de nouveau : Aurelio Manni fut un collaborateur important des Grands-ducs de Toscane, alors que le premier costumier professionnel italien fut Gian Carlo Sensani, tous les deux originaires de San Casciano. Et un jeune Giosuè Carducci a habité pendant un temps à Celle sul Rigo. Comme arrière-plan, un patrimoine thermal non négligeable : 42 sources avec une température qui avoisine les 40 degrés, pour un débit total d’environ 5,5 millions de litres par jour (parmi les plus élevées d’Europe).
Les eaux thermales ont attiré l’attention des Étrusques et des Romains, qui ont édifié des temples et des thermes dans la région. Dans le haut Moyen-Âge, l’actuelle San Casciano était une cour avec une église paroissiale (Curtis de bagno), donation du marquis Ugo de Toscane à l'abbaye de San Salvatore, puis confirmée aux moines de Otton III et d’Henri II. Les premières traces avec le nom actuel remontent à l’an 1081, peu de temps avant que le château ne passe aux Visconti de Campiglia d’Orcia et que commença dans cette zone de frontière l’affrontement entre les habitants de Sienne et d’Orvieto. Le XIIIème siècle vit une renaissance des thermes, ce ne fut pas surprenant que Ghino di Tacco ravisse l'abbé de Cluny alors qu’il allait se soigner à San Casciano. À la fin du XIVème siècle, la communauté locale se mit en commandite à Sienne, jusqu'à la soumission définitive en 1412. Cela n’empêcha pas le pillage, en 1493 de Vitellozzo Vitelli. Entre temps, alors que l'on creuse les restes des thermes romains, le bâtiment thermal réalisé en 1607 par Ferdinand Ier de Médicis est encore aujourd'hui imposant, auquel s’est ajouté des structures contemporaines.
Accrocher, la manualité transmise de génération en génération
«Une fissure de restauration du corso affairé de la vie»
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