Giovanni Corti
Le Géant blanc, symbole de la Val di Chiana
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Cette icône identifie les lieux racontés dans Paysages narratifs
Celle-ci, les territoires compris dans Paysages du bien-être
Laissez-vous surprendre par ce symbole, il vous montrera des panoramas magnifiques à 360 degrés
Sinalunga est un des territoires sur lesquels le labeur de la Val di Chiana a pris la forme des fours de briques et d’entreprises artisanales, dans différents secteurs, comme celui du bois ou de la brique, en plus bien évidemment de l'agriculture. Il s’y produit le miracle, tout comme dans la Torrita toute proche, du passage du métayage aux premiers signes d'industrialisation, qui a poussé de nombreux jeunes liés par tradition familiale à la terre à essayer de se racheter en travaillant dans des entreprises au départ comme employés, jusqu'à devenir de petits entrepreneurs. Vie dure : journées de travail très longues, mais au final de nombreuses satisfactions. Aujourd'hui ce tissu productif affronte d'autres défis, alors que le tertiaire continue de progresser. Ce sont les derniers passages d’un territoire qui fut un temps un immense lac, aujourd’hui surmonté de châteaux de frontière qui font encore aujourd'hui de Sinalunga une réalité polycentrique, où passé et présent – les restes d'une fortification médiévale, le bourg plongé dans les oliviers, le hangar ou le centre commercial – vivent ensemble à distance respectueuse, comme témoin du passage du temps.
Les premiers documents concernant Sinalunga remontent au XIIème siècle, période où elle était liée à la famille Cacciaconti. On y trouvait une importante station de la poste sur la via Cassia Vetus, que l'on appelait Ad Mensulas, et citée dans la fameuse carte Peuntingerina, où se dresse aujourd'hui l’homonyme église romane, dédiée à Saint-Pierre. Quant au nom Sinalunga, il dérive Asinalonga (Ad Sinus Longus, c’est-à-dire vers la longue anse, comme celle que formait le torrent Foenna). Au début du XIVème siècle, ce château commença à faire partie de la République de Sienne. De Bettolle, l’antique Casale Betulia, il ne reste que quelques traces du passé, tout comme il semble inimaginable la fonction de port dans le vaste marécage de la Chiana à une époque. Rigomagno est un château siennois de frontière dont on retrouva des traces dès 1248. Le nom de ce lieu collinaire est lié au torrent considéré un Rigum Magnum (un important cours d’eau) près duquel se trouvait dans la plaine l’habitat d’origine. Farnetella, château déjà affirmé qui fut reconstruit en 1392. Scrofiano a une partie antique de la fortification qui remonte au XIème siècle, alors que le palais communal a été réalisé entre le XIVème et le XVème siècle selon une forme analogue à ceux de Rigomagno et Sinalunga. La ferme de l’Amorosa, située sur une colline habitée dès l’époque des Étrusques, perdit les fortifications sur la volonté des Siennois au XVème siècle. Le complexe immobilier passa des mains des Chigi Saracini aux Piccolomini, pour devenir dès le siècle dernier une importante structure aussi bien d’hébergement que productive. La toute proche Fratta a vu naître en 1285, le brigand gentil’homme Ghino di Tacco, exposant d’une branche des Cacciaconti. Au début du XVIème siècle, on lui doit la villa patronale, œuvre du Peruzzi, et les fresques de l’église, du Sodoma. En 1934, elle fut une des trois entreprises choisies pour la formation des premiers noyaux de sélection de la viande chianina. Encore aujourd'hui, elle est considérée comme la forme la plus aboutie de la ferme toscane. Pour compléter le tout, Gardavalle, Rigaiolo et Guazzino (le nom semble lié à un certain Guassino di Montepulciano et à son fils, Duccio di Guazzino, dont on a retrouvé les traces dans un document datant de 1310). Ce dernier hameau eut un développement significatif dans la première moitié du Xème siècle grâce aux caves d'argile, transformées en grands fours en briques.
Le Géant blanc, symbole de la Val di Chiana
Chaque village, de nombreuses associations : l’orgueil d’une appartenance
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